Dissertation chapitre 27 heidegger être et temps
Je sais à l’évidence que j’existe car « Je » me connais, « je » vie, « je » sens et « J’ » éprouve consciemment mon existence dans mon for intérieur. Pour le savoir, je ne suis pas dans l’obligation de me regarder dans la glace tous les jours. Il y a en moi cette certitude, la conscience de mon existence. Nous avons en nous la capacité de concevoir et de penser notre être, de penser sur notre propre pensée et c’est ce qui fait sens lorsque j’interroge ma propre subjectivité, cet écho qui surgit de mon être même et qui me révèle ma nature propre et profonde. Et ce n’est pas en vain que j’ai cette capacité de me reconnaitre en tant qu’être humain car la question « qui suis-je ? » est ce qui apparait fondamental dans l’existence humaine. Elle rend raison de notre temporalité existentielle. A cette question, Martin Heidegger, philosophe allemand répond, je suis un Dasein, c'est-à-dire « l’être là ». Le Dasein est l’existant que je suis moi-même. Le dessein de la philosophie Heideggérienne est la remise en question de la notion d’être et de son rapport avec le temps et donc d’étayer la fondation de l’analytique transcendantal qui sera la pierre angulaire épistémologique de son livre Sein und Zeit, Etre et temps, publié en 1927. Heidegger souligne que seul l’homme est à-être, c’est à dire qu’il est le seul à avoir conscience de son être. Cette conscience lui ouvre des perspectives ontologiques. L’homme n’a pas le choix d’exister, il existe. Ainsi, par son existence, il est projeté dans le monde et il doit « s’en sortir ». L’homme se trouve ainsi face au « mystère » du monde qui est aussi le mystère de son existence d’homme, puisque se présente encore inconnu ce qui va déterminer son action dans le futur, du cours historique de sa rencontre avec le monde. De ce fait, nous avons donc notre