Introduction Une fable est une histoire imaginaire généralement en vers dont le but est d’illustrer une morale. Au XVII ème siècle Jean de La Fontaine par ses fables connaîtra un succès fulgurant qui permettra aux genre de se hisser en tant qu’instrument majeur de l’expression d’une moralité en littérature. Bien souvent de nos jours, les fables sont plutôt réservées aux jeunes lecteurs, et sont présentées comme des récits instructifs et plaisants. Elles sont enseignées depuis la petite école jusqu’au lycée mais avec un recul différent et un axe différent selon l’âge et en fonction de la puissance de la moralité exprimée. Jean Jacques Rousseau dans Emile ou de l’éducation pousse à s’interroger sur la clarté que présentent les morales exprimées dans les fables de La Fontaine pour les enfants et si celles-ci constituent par ce débat une réelle source d’instruction morale efficace. Que faut-il en penser ? Les fables seraient-elles nuisibles dans le projet de permettre l’acquisition d’indépendance d’esprit chez les enfants ? Afin d’en exprimer l’intérêt nous étudierons tout d’abord la légitimité de la conception des fables par jean Jacques Rousseau, puis nous nous interrogerons sur l’attrait qu’elles présentent pour les enfants.
Développement I.La légitimité de l’avis de Rousseau A.Une vision souvent pessimiste Pour commencer nous pouvons voir que les fables de la Fontaine présentent le plus souvent une vision pessimiste de la condition humaine et de ses traits principaux. Ainsi l’on peut prendre en exemple la fable du Loup et de L’agneau dans lequel est mis en avant la cruauté qui prend part à la société. La vie en communauté est ainsi caractérisée comme l’émanation de «la loi du plus fort». Les personnages témoignent également du défaitisme permanent de la Fontaine ainsi dans Le cerf malade le cerf tombe malade et l’agneau est dévoré par le loup qui a faim dans Le loup et l’agneau.