Dissertation critique
A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Émile Nelligan présentent, dans Cage d'oiseau et Les Corbeaux, une même vision de la fatalité ? Discutez.
Point de vue : Ils ont une même vision de la fatalité. Thème de la mort.
Thèse
Argument 1 : Ce sont des oiseaux qui représentent la mort, qui prennent leur âme et les emmènent vert la mort.
Sous-argument 1.1 : Dans Cage d’oiseau, Saint-Denys Garneau fait une représentation de la mort par l’oiseau qui s’installe dans son corps.
Preuve
« L’oiseau dans ma cage d’os, c’est la mort qui fait son nid / Lorsque rien n’arrive / On entend froisser ses ailes »
Défini son corps comme une cage. La mort s’établit.
On entend froisser ses ailes : on sent sa présence
Sous-argument 1.2 : Dans Les Corbeaux, Émile Nelligan raconte l’oiseau se nourrissant de son âme.
Preuve
« Lugubrement, comme en cercle sur des tombeaux / Et flairant un régal de carcasses de zèbres / Ils planaient au frisson glacé de nos ténèbres / Agitant à leurs becs une chair en lambeaux »
Métaphore de la chair en lambeaux qui représente l’âme.
Antithèse
Argument 2 : Pour Garneau, la mort est douce alors que pour Nelligan, elle est violente.
Sous-argument 2.1 : Dans Cage d’oiseau, la mort viendra lorsque l’âme s’envolera.
Preuves
« C’est la mort qui fait son nid »
La mort s’installe, elle semble inévitable.
« Et quand on a ri beaucoup / Si l’on cesse tout à coup / On l’entend qui roucoule / Au fond / Comme un grelot »
Il entend la présence de la mort dans son corps qui chante comme un oiseau.
Sous-argument 2.2 : Dans Les Corbeaux, l’âme est détruite sans aucune pitié.
Preuve
« Déchirant à larges coups de bec, sans quartier / Mon âme, une charogne éparse au fil des jours / Que ces vieux corbeaux dévoreront en entier »
Personnification de l’âme comme étant un corps d’animal mort, en putréfaction.
Synthèse
Argument 3 : Dans les deux poèmes, aucun des auteurs ne peut