Dissertation de Philosophie : Peut-on juger objectivement de la valeur d'une culture ?
« La connaissance d’une autre culture devrait accroître notrecapacité à évaluer plus précisément, à apprécier plus tendrement la nôtre » cita l’Anthropologue américaine Margaret Mead (1901 – 1978) au cours de son étude sur le concept de « cultural patterns » (types culturels ou thèmes de culture) qu’elle tenta de définir au cours de sa carrière en s’interrogeant sur les cultures humaines et leurs origines. Si le concept de culture paraît ici se décliner sous différentes formes et représentations propre aux individus, comment peut-on définir et surtout instituer légitimement ce concept de manière universelle ? Ce qui nous amène à nous interroger sur la possibilité de juger objectivement de la valeur d’une culture. La culture, du latin colere (« habituer », « cultiver », ou « honorer), désigne au sens anthropologique, l’ensemble des croyances, connaissances, rites et comportements d'une société donnée. C’est ce qui est non inné mais acquis, ce que l’individu imprègne et inculque dès sa naissance contrairement à ce qui est naturel, soit acquis et inné dès la naissance. Juger objectivement de la valeur d’une culture, serait de porter un jugement, donner une opinion, estimer, évaluer, critiquer en faisant abstraction de tout jugement de valeur (de l’ordre du subjectif, id est, du sujet), la qualité ou la signification d’une chose abstraite (ici la culture) en évaluant le contenu moral, éthique ou spirituel de celle-ci. Lorsqu’un individu acquiert une certaine culture, il intériorise un certain nombre d’acquis matériels, spirituels, techniques, savoir-faire, habitudes, règles, valeurs ou encore représentations (phénomène d’acculturation) propre à chaque individu, chaque culture, chaque civilisation et milieu de référence. Dès lors, il paraît compliqué de juger objectivement de la valeur d’une culture car ce jugement pourrait être influencé en référence à une culture propre. Comment