Pourquoi chercher à se connaitre soi-même ?
Question étrange si on considère que rien n’est plus proche et évident pour nous- même que nous-mêmes. Or l’actualité nous invite à nous poser cette question redevenue présente, elle nous amène à questionner notre identité et plus profondément encore à se demander pourquoi nous avons à le faire.
Ici, l'adverbe "pourquoi", plus que d'interroger la cause de cette recherche, sert à contester la légitimité de cette recherche, comme si cette recherche ultime de la connaissance de soi n'avait rien de naturel. Le "pourquoi" est un véritable outil de remise en question.
Ce sujet interroge donc l'évidence prétendue de cette recherche, qui au demeurant est très peu remise en question.
En effet, la connaissance de soi semble être un impératif social, on attend d'une personne qu'elle se connaisse elle-même, c'est à dire qu'elle sache évaluer ses limites, qu'elle ait une conscience claire de ses actes. Par ailleurs il est courant de tenir la connaissance de soi comme l'un des fondements de la responsabilité morale et civile. "Il faut donc se connaitre soi-même c'est une évidence".
La tournure du sujet n'est pas un hasard. En effet il ne s'agit pas de savoir pourquoi "les Hommes" cherchent à se connaitre eux-mêmes, ou encore pourquoi chercherait-on à se connaitre nous même. L'infinitif montre que cette question est posée par un sujet particulier, une personne pour qui la légitimité de la connaissance de soi-même ne va plus de soi et a perdu son sens.
Nous nous demandons donc si la valeur de cette recherche est illusoire voir futile. On se pose la question de la vanité de ladite recherche.
Chercher à se connaitre soi-même est nécessaire pour se comprendre, mais n'est ce pas aussi un moyen d'être libre ?
Cette question, bien qu'elle puisse paraître (comme énoncé précédemment) futile voir vaine, est cependant nécessaire.
En effet, plus qu'un impératif social, la connaissance de soi est en quelques sorte vitale. Certes,