Dissertation de victore hugo, les chatiments
Présentation du texte : dans « Fable ou Histoire », il le dépeint sous les traits d'un singe qui tente d'imiter son illustre prédécesseur. Le texte rappelle les fables de La Fontaine, notamment deux d'entre elles : « Le Loup devenu berger » (III, 3) ou « L'Âne vêtu de la peau du Lion » (V, 21).
Annonce du plan : il s'agit bien d'un pastiche, qui respecte les règles du genre et comporte tous les ingrédients de la fable traditionnelle : un récit dramatisé (axe 1) et une leçon (axe 2). Mais le texte prend une dimension plus large : il présente une violente satire du Second Empire et redéfinit ainsi la fonction de la poésie et du poète (axe 3).
I. Une fable au récit dramatique :
Comme La Fontaine, Hugo a l'art d'intéresser par un récit dramatique.
1. Les circonstances propices à l'interprétation, à la généralisation
Temps et lieu restent indéterminés : « un jour », « des bois / les épines ».
Cela permet de passer plus facilement à l'interprétation et à la généralisation.
2. Des personnages mi-hommes mi-animaux
Au début, ils sont indéterminés (id. La Fontaine) : « un singe », « un tigre ».
Avec un tempérament et une réputation (littéraire) bien marqués et opposés : le Tigre (comme le Lion mais en moins noble) est ressenti comme cruel ; le Singe est un animal ridicule, qui imite et fait rire.
Ils gardent leur caractère animal : « grincer des dents » (v. 5), « rugissements » (v. 13).
Mais ils ont des caractéristiques humaines : la parole : style direct (vers 14 à 16), « s'écriait » (v. 13) ; mention du statut social ou mots réservés