DISSERTATION DE PHILOSOPHIE :
Désire-t-on seulement ce dont on a besoin ?

On a trop souvent tendance à faire l’amalgame entre le désir et le besoin. Certes ils partent tous les deux d’un manque, d’une absence de quelque chose qu’on considère comme pouvant nous être utile, mais ils diffèrent en plusieurs points : Le besoin a un caractère de légitimité, il est nécessaire à l’existence, au développement d’un être vivant, il est matériel alors que le désir est de l’ordre du spirituel, il tend vers un idéal, un objet qu’on se représente comme source possible de satisfaction ou de plaisir. On peut alors se demander si l’objet qui satisfait un besoin ne peut-il pas combler aussi un désir ? Ou est-ce-que l’objet du désir est désirable justement parce-qu’il va au delà du besoin ? Mais ne faudrait-il pas avant tout préciser les limites des besoins? S’arrêtent-ils au stricte nécessaire commun à tous ou au contraire sont-ils relatifs à chaque être ? L’Homme se limite-t-il à satisfaire ses désirs à travers ses besoins ? Ou va-t-il chercher à combler d’autres désirs plus élevés?
Et ne peut-on pas distinguer différents besoins ? Pour répondre à cela nous allons d’abord voir que nos désirs rejoignent nos besoins vitaux, puis qu’ils s’adaptent aussi à des besoins culturels, et enfin nous verrons que les désirs peuvent aussi dépasser le besoin.

Pour commencer, L’homme a des besoins vitaux commun aux animaux, et qui constituent une limite à ses désirs. En effet, l’homme est avant tout un animal, et comme tous les animaux il a des besoins naturels qui sont de l’ordre de boire, manger ou dormir, et qui sont nécessaires à sa survie. Ainsi, à l’image des autres animaux, il a la capacité de percevoirent les sensations de manque physique, comme la faim ou le sommeil, sensations qui l’amènent à désirer se nourrir ou se reposer, et qui contribuent à son développement. Ces besoins sont donc vitaux, ils participent au désir de survie qui est la priorité de chaque être vivant,