Dissertation : est-il juste de penser, comme le dit eluard, que les poètes « parlent pour tous » ?
Problématique : Peut-on considérer ainsi que les poète « parl[ent] pour tous », comme l’affirmait Paul Eluard, dans L’Evidence Poétique (1937) ?
Plan : Pour répondre à cette interrogation, il convient de voir comment le poète peut apparaître comme la voix des hommes (I) avant de nous intéresser aux décalages survenant entre cet artiste et la société (II) pour enfin nous définir le poète comme pouvant devenir un être meurtri et rejeté (III)
Première partie : Les poètes semblent être aptes à être la voix de tous
Introduction partielle : Paul Eluard n’affirmait pas innocemment que les poètes ont « maintenant l’assurance de parler pour tous ». Le poète, homme avant tout, peut être considéré comme à même de s’exprimer au nom de tous et d’être compris par ceux-là même.
Première sous partie : le poète est un homme, qui peut donc s’exprimer pour ses pairs. Ainsi, le poète exprime de façon récurrente des sentiments forts et universels. Ces sentiments, partagés par tous, peuvent être alors exprimés de façon surprenante, quand la plupart les croyaient indicibles. Si le fameux poème « Demain, dès l’aube » (in Les Contemplations) de Victor Hugo émeut, c’est qu’en quelques mots seulement, tout la souffrance d’un père meurtri par la mort de sa fille transparaît, de façon extrêmement touchante. De même Gérard de Nerval dépeint-il incroyablement le sentiment de folie dans son « El desdichado » in Les Chimères. Ainsi, le poète, en parvenant à