Dissertation : faut-il supprimer le désir pour être heureux ?
Une envie, parcourt depuis toujours l’esprit humain; celle d’être heureux. Et c’est véritablement cette quête du bonheur qui pousse l’homme à agir, de façon plus ou moins morale, dans une action plutôt qu’une autre, ayant pour objectif un accomplissement, une réussite, une satisfaction personnelle dans le seul et unique but d’être heureux, d’atteindre le bonheur. Il est de la nature humaine d’assouvir ses passions, de répondre à ses désirs; il parait donc légitime de penser que le désir est une condition nécessaire au bonheur. Mais bonheur et désirs sont-ils compatibles ? Ne faudrait-il pas en réalité supprimer le désir pour être heureux ? Une enquête philosophique s’impose donc afin d’éclairer le rapport entre désir et bonheur. Dans un premier temps, nous verrons que le bonheur peut résider dans la suppression des désirs. Puis nous expliquerons en quoi la modération des désirs peut apparaître comme une condition non négligeable au bonheur. Et enfin, nous tenterons de cerner les limites de nos analyses précédentes afin d’éclairer une théorie visant à optimiser la relation désirs/bonheur comme étant la recette de l’homme heureux.
Tout d’abord, trois affirmations apparaissent comme peu contestables; le bonheur serait d’avoir tout ce que je désire; la liberté de faire tout ce que je veux; et l’homme esclave de ses passions, n’a ni bonheur, ni liberté. Pourquoi en serait-il ainsi ? Est-ce qu’avoir tout ce que je désire et faire tout ce que je veux ne sont pas en mon pouvoir ? Ces deux envies ne dépendent pas seulement de moi, mais sont modifiées et parfois créer par des circonstances extérieure, par une interférence avec autrui; un contact avec la nature. Par exemple, gagner un match ne dépend pas d’avantage de moi car je peux m’entraîner le plus de fois possible, la victoire dépendra également de la force de mon adversaire. Faire fortune ne dépend pas de mon simple désir; je peux miser sur une quinte flush mais je n’ai pas le