Dissertation Foucault " on a beau dire ce que l'on voit, ce que l'on voit ne réside pas dans ce que l'on dit"
MIRYAM
HK
« On a beau dire ce que l’on voit ce que l’on voit ne loge jamais dans ce que l’on dit ». Foucault. Le langage semble être à la fois une puissance et un obstacle. Tout est médié, dicté par le langage. On est et on nait dans le langage, perçoit le monde, autrui par lui. On pourrait se conforter dans ce monde langagier, user de la langue pour à travers la parole exprimer un monde. En effet l’expression « d’un monde » poétique, énigmatique par la puissance du langage semble être plus simple que l’expression de la réalité. Maupassant, dans sa préface de Pierre et Jean considère « les écrivains réalistes comme les plus grands illusionnistes ». Ceci s’explique par le fait que l’acte d’écriture, met immédiatement en jeu l’imagination même à des fins réalistes, et que pour un auteur le style d’écriture donc sa manière de manier le langage ne peut être dissocier de sa volonté d’écrire. Néanmoins cette incapacité à décrire le réel tel qu’il est reflète d’un point de vue plus général une disjonction entre voir et parler. Foucault affirme qu’ « On a beau dire ce que l’on voit, ce que l’on voit ne loge jamais dans ce que l’on dit ». Le langage est la capacité universelle de symboliser, la parole donc « dire » découle de cette caractéristique et y ajoute une part de subjectivité. L’ambiguïté réside dans le « symboliser », le réel ne peut pas être rendu dans son essence. La thèse de Foucault parait radical, il évoque une volonté qui semble vaine : « On a beau » puis affirme son inefficacité avec « Jamais ». Cependant il sous-entend par le terme « loger » une nuance importante, le langage représente le réel mais ne permet pas d’y être au plus proche, de le saisir. De plus l’acte de parole qu’il évoque par « dire » souligne la pluralité de moyen d’exprimer, d’interpréter une chose qui elle reste fixe et garde les mêmes caractéristiques. Quelle est l’articulation entre voir et parler dans la recherche d’expression du réel ? Il s’agit aussi de