Dissertation français : « nous mentons tous plus ou moins » écrit emile zola dans une lettre à henry céard en 1885. selon vous, le roman montre-t-il le réel avec vérité, ou est-il nécessairement un mensonge ?
Cependant, puisque par définition un roman doit être un récit de fiction, la volonté de vérité peut avoir des limites, et Emile Zola l’admet dans une lettre envoyée à Henri Céard en 1885 : « Nous mentons tous plus ou moins ». Ainsi, dans quelles mesures un roman peut-il refléter la pure réalité ?
Nous verrons qu’un roman peut effectivement refléter la réalité mais que, pour certaines raisons, l’auteur la déforme.
Un romancier doit au minimum donner l’illusion que son œuvre est vraisemblable afin que le lecteur puisse s’imprégner de l’intrigue, visualiser et s’identifier aux personnages.
Ainsi, lorsqu’un roman se situe dans un cadre spatio-temporel existant, celui-ci doit être décrit et montré conformément à la réalité, ce qui peut nécessiter des recherches de la part de l’auteur. Ceci est courant dans de nombreux genres romanesques, et notamment chez les réalistes au XIXème siècle comme Emile Zola, qui, pour son roman L’Œuvre, a constitué des Carnets d’enquêtes dans lesquels il a minutieusement noté, entre autres, des détails de certains quartiers de Paris afin de les réutiliser et d’être le plus précis possible dans ses descriptions. Les auteurs de ce mouvement et ceux du naturalisme utilisent généralement le cadre spatio-temporel dans lequel ils vivent, ce qui leur permet de donner plus de détails et de témoigner de leur époque de manière très juste. Cela est généralement vrai pour la plupart des genres, du roman historique (pour lequel cela peut être plus complexe cette exactitude car il doit être dénué d’anachronismes) au roman policier. Il est cependant courant que des villes soient inventées par les auteurs, comme celles