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Il est, dès lors, possible de s'interroger sur la conception classique du droit international. En effet, sachant que la conception moderne reconnaît une protection internationale des droits de l'homme, qu'en est-il de la conception classique ? Celle-ci ne préfère-t-elle pas mettre en exergue la souveraineté étatique, au détriment des droits de l'homme ? Dans la conception classique du droit international, la souveraineté étatique laisse-t-elle une place aux droits de l'homme ?Les intérêts des individus vont être présents dans le droit international, mais uniquement par l'intermédiaire des organisations ou de l'Etat. « Le citoyen ne sera pas une entité autonome, mais l'objet de l'Etat » , c'est l'approche classique du droit international : tout n'est que problèmes ou contentieux d'Etats. Ainsi, le contenu et l ‘étendue des droits de l'homme vont être considérés comme un exercice relevant de la souveraineté étatique (I). Toutefois, la place de l'individu dans le droit international va-t-elle permettre une protection internationale des droits de l'homme ? (II)
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[...] La protection des individus contre une atteinte étatique, en droit international classique, passera donc par leurs Etats nationaux : on parle alors de protection diplomatique. Le professeur Nguyen Quoc Dinh précise que « la protection diplomatique est `` l’endossement ’’ par un Etat, de la réclamation d’un particulier lésé par un fait intentionnellement illicite d’un autre Etat ou d’une organisation internationale »[31]. La personne devra, en premier lieu, tenter d’obtenir réparation en s’adressant aux tribunaux internes de l’Etat territorial : il s’agit de la règle de l’épuisement des voies de recours internes. [...]
[...] Weil, « Le doit international en quête de son identité. Cours général de droit international public », R.C.A.D.I 1992, vol 237. [3] D’autres auteurs qualifieront ces