Dissertation- immiter ou innover pierre ronsard
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Depuis l’Antiquité, les auteurs s’inspirent des anciens afin de perfectionner, rendre hommage à l’auteur ou encore de prolonger une œuvre. Au XVIème siècle, les auteurs humanistes comme François RABELAIS ou encore MONTAIGNE et les auteurs de la Pléiade comme Pierre de RONSARD ou Joachim du BELLAY admirent les plus grands auteurs grecques et romains de l’Antiquité. Nous pouvons donc nous poser la question suivante ; Réécrire est-ce imiter ou innover ? Nous verrons que l’on peut réécrire en imitant l’auteur, de différentes manières, mais aussi cependant innover.
Dans les réécritures, l’imitation est très présente mais elle peut y être présente sous différentes formes comme le pastiche.
Tout d’abord, le pastiche est un travail difficile et complexe dans la littérature car il faut écrire en utilisant les mêmes procédés que l’auteur que l’on imite au point de provoquer des questions, des confusions sur celui qui écrit sauf quand il laisse passer quelques légers indices. Mais il faut que le lecteur ou le spectateur ait de la culture sinon cet exercice ne peut pas être compris. Nous pouvons voir l’exemple suivant ; Marcel PROUST a écrit un pastiche « Pastiches et Mélanges » (1908-1919) attribué à FLAUBERT.PROUST dit : « Cette insignifiante affaire de police correctionnelle, mais qui passionnait alors l’opinion, fut choisie un soir par moi, tout à fait au hasard, comme un thème unique de morceaux, où j’essayerais d’imiter la manière d’un certain nombre d’écrivains. ». Ou encore Christine Angot (1959) pastiché par Frédéric Beigbeder avec Quitter Lavil en 2000. Mais attention, un pastiche n’est pas un plagiat, ce n’est pas une copie conforme de l’œuvre, c’est ce que l’on appelle plus traditionnellement une « connaissance intime de l’œuvre pastichée ». Mais le pastiche peut se confondre avec la parodie comme on peut le voir avec Paul VERLAINE qui s’imite lui-même dans Parallèlement en 1889. En effet, la