Dissertation : le corps pense-t-il ?
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Tout être vivant est constitué de deux réalités fondamentales : le corps et l’esprit. Le corps est reconnu parce que nos sensations l’attestent, c’est à travers l’organisme et ses cinq sens que nous percevons le monde. L’esprit, lui, peut se saisir lui-même, prouvant alors son existence : nous sommes conscients que nous pensons. Le corps et l’esprit accompagnent ainsi chacun de nous tout au long de notre vie, constituant notre identité propre, définissant ce que nous sommes. A première vue, il semblerait que le corps désigne la partie physique de chaque être, et l’esprit ce qui se rapporte à la pensée, à l’intellectuel, ou à l’activité cérébrale. Les deux notions sont alors bien distinctes ; c’est ainsi que de nombreux philosophes l’ont envisagé. Cependant, il faut admettre que le corps est partie intégrante de chacun d’entre nous, et que nous avons avec ce corps une proximité si importante que nous avons parfois l’impression qu’il détient un certain pouvoir, une intelligence propre. Pouvons-nous alors considérer que le corps pense ? Souvent victime de mépris, le corps aurait-il quelque chose à communiquer qui mériterait que l’on s’y attarde ? Après avoir étudié la distinction entre corps et esprit, donc entre corps et pensée, nous verrons dans quelle mesure nous pouvons affirmer que le corps pense. Enfin, dans un troisième temps, nous nous pencherons sur la pensée éventuelle du corps, fruit de son expression.I. Toute personne de détermination cartésienne, ayant recours a des raisonnements « carrés », affirmerait que le corps ne pense pas.
L’opposition entre corps et esprit paraît donc légitime. Le corps, simple enveloppe de chair n’est a priori pas doté de la capacité de penser, réservée à une entité supérieure, plus « noble », que l’on nomme âme ou esprit. Pourtant, on ne peut nier qu’un corps vivant dégage de la puissance et un certain rayonnement, dû éventuellement à une envie de communiquer. Nous nous demanderons alors dans quelle mesure nous