dissertation: le langage poétique selon mallarméé
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La poésie, l'un des principal fondement de la littérature, connut au fil du temps beaucoup de formes diverses et variées. Il est par conséquent délicat de la définir en tant que genre général, englobant toutes ses formes. Cependant l'une de ses caractéristiques majeures est le fait que son langage, le langage poétique, est en marge du langage usuel, quotidien, le « parler commun ». Mallarmé s'essaya à une définition du vers dans un Avant-dire au Traité de verbe de René Ghil, un poète du XIXème siècle, que Mallarmé approuve et défend. Il déclare « Le vers qui de plusieurs vocables refait un mot total, neuf, étranger à la langue et comme incantatoire, achève cet isolement de la parole : niant, d'un trait souverain, le hasard demeuré aux termes malgré l'artifice de leur retrempe alternée en le sens et la sonorité, et vous cause cette surprise de n'avoir ouï jamais tel fragment ordinaire, en même temps que la réminiscence de l'objet nommé baigne dans une neuve atmosphère. ». En englobant ici le problème des mots et de leurs sonorités ainsi que l'effet qu'ils produisent par l'intermédiaire d'un vers, Mallarmé célèbre la Poésie. En quoi les caractéristiques du langage poétique, décrites ici par Mallarmé, font de la Poésie un art continuellement novateur ? Et comment peut-on discuter cet avis ? Dans un premier temps, nous analyserons les propriétés du langage poétique et le travail du poète, dans un second temps nous verrons quels peuvent être les effets de l'œuvre mûrie et achevé, et enfin nous discuterons la définition de Mallarmé qui n'est pas forcément applicable au langage poétique, en général.
Le langage poétique comporte différentes propriétés que les poètes travaillent pour obtenir un vrai morceau de poésie.
Tout d'abord, le langage poétique se définit comme un langage en marge du « parler commun ». Gérard Genette déclare : « le langage poétique se définit par rapport à la prose, comme un écart par rapport à une norme ». En effet