Dissertation le théatre du 18eme siècle
Introduction :
La comédie est un genre théâtral remontant à l’antiquité avec des auteurs latins comme Plaute et Térence. Mais c’est aux XVIIe et XVIIIe s. que des dramaturges talentueux comme Molière, Beaumarchais ou Marivaux définissent les Lettres de Noblesse de la comédie, en s’intéressant plus particulièrement à un thème : les relations entre maîtres et valets. Selon un critique contemporain, dans le théâtre de Marivaux, on assiste à « l’affrontement théâtral de deux langues au moins : la langue des maîtres, dans son élégante simplicité ; la langue plus bariolée, souvent impropre mais plus vivante des valets. » Mais l’opposition des classes dans le théâtre du XVIIIème siècle, comme semble l’affirmer ce critique, s’exprime-t-elle seulement par une opposition des « langues » ? Ou existe-il d’autres contrastes visibles entre les maîtres et leurs valets ? Nous verrons ainsi les arguments validant la thèse d’une unique différence linguistique entre les maîtres et leurs subordonnés, avant de s’intéresser aux autres oppositions notables entre les deux classes sociales. Enfin, nous nous poserons la question de savoir s’il existe vraiment de grandes différences entre maîtres et valets.
I> Une différence entre la « langue » des domestiques et celle des maîtres
Dans le théâtre, l’opposition des classes sociales reconstituant la hiérarchie de l’époque s’exprime essentiellement par un contraste linguistique entre deux classes. D’un côté nous retrouvons les maîtres ayant un langage distingué et courtois, et de l’autre leur valet, bien souvent caricaturé : comme Arlequin ce vil, sournois, et voleur serviteur de la Commedia dell Arte, possédant un langage plus populaire, aux expressions beaucoup plus « vulgaires » et simplistes.
A/ La langue révélatrice d’une classe sociale :
C’est en effet « la langue » des valets et celle des maîtres qui fera douter la noble Silvia sur l’identité de son futur époux Dorante,