dissertation literature postcolonial
Libéria…) et les années 1970 pour les derniers (Mozambique, Angola, Zimbabwe). Des réalités particulières donc, sans unité apparente, hormis le passage d’un statut de territoires colonisés, à un autre d’états autonomes. La littérature post-coloniale ne serait ainsi bonne qu’à intégrer les chronologies des manuels nationaux. Mais à partir des années 1980, une part nonnégligeable de la critique contesta cette vision dichotomique qui opposait dos à dos période coloniale et période post-coloniale, selon une vision erronée qui voudrait que la rupture ait été consommée pour laisser place à une nouvelle ère sans lien aucun avec ce passé. Au vocable post-colonial elle préféra celui de postcolonial que Bill Ashcroft définit alors comme : « toute culture affectée par le processus impérial depuis le moment de la colonisation jusqu’à nos jours1». Evoquant ainsi une continuité de préoccupations permettant l’extension de la notion en dehors du cadre restreint de l’histoire récente.
La colonisation est ici définie comme une pratique impériale, c’est-à-dire comme l’action d’un centre sur des périphéries, des périphéries géographiques, mais aussi mentales.
Cela induit une expérience commune à de nombreux territoires marqués par des caractéristiques régionales spécifiques et distinctes, celle de leur émergence à partir d’une période de colonisation et en s’affirmant en marquant leurs distances avec les empires coloniaux. S’élabore ainsi une unité littéraire à des situations pourtant hétéroclites, selon une donnée qui voudrait que les trois-quarts de la population mondiale aient eu, de près ou de loin,
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