Dissertation lsh: le mensonge
LSHC
Dissertation de Philosophie
LE MENSONGE
D’une manière générale, le mensonge est considéré exclusivement sur le plan moral qui le condamne sévèrement. Pourtant, il semble que le mensonge soit une notion qui relève la nature de l’homme. Pourquoi le mensonge, qui relève de la nature de l’individu, est-il-condamné en permanence ? Cette condamnation, est elle pertinente dans tous les cas ? Nous constaterons donc, dans un premier temps, que le mensonge est un fait naturel chez l’homme relevant de son libre arbitre et motivé par des pulsions purement humaines. Dans un deuxième temps, nous verrons que le mensonge peut être considéré comme un crime contre la raison et nuire à l’homme. Enfin, nous verrons dans quelle mesure les pulsions naturelles de l’homme qui le poussent à mentir sont dans les faits bien supérieures à sa raison, et dans quelle mesure le mensonge peut s’avérer utile contrairement à la condamnation dont il est l’objet.
Dans son ouvrage Du Mensonge, Jankélévitch affirme que « la possibilité du mensonge est donnée avec la conscience elle-même, dont elle mesure ensemble la grandeur et la bassesse ». Le mensonge, défini comme une parole prononcée dans le but de cacher ou de dénaturer la vérité, relève donc de la nature de l’homme. Selon Nietzsche, dans les Etudes théorétiques, « le menteur utilise les désignations valables, les mots, pour faire apparaitre l’irréel comme réel ». La possibilité de mentir témoigne donc de la capacité de l’homme à imaginer et à concevoir des propos suffisamment vraisemblables pour que son interlocuteur puisse le croire. La conception du mensonge dans l’esprit de l’homme est déclenchée par la volonté de tromper de celui-ci, conforme à un but précis qu’il cherche à atteindre. Le mensonge n’est donc pas vain, c’est une démarche consciente de l’homme, préméditée, et qui cherche à atteindre un but précis.