Chaque homme a toujours été marqué par un manque de quelque chose. Ce manque revient au désir. Celui-ci est défini par un manque ou une production. Le désir est manque comme le dit Schopenhauer où je cite « Le désir est un manque engendrant la souffrance ». L’homme désire par un manque. Le désir et le manque sont donc liés. Mais le désir est aussi producteur, il permet de rendre un objectif à notre existence, Deleuze dit qu’il « produit du réel et étreint la vie. On ne peut désirer que lorsqu’on manque. Du latin « desiderare » et « considerare » signifiant regretter l’absence de l’astre du signe favorable de la destinée et contempler les astres pour savoir si la destinée était favorable, le désir représente donc un attente qui recherche qu’à être satisfaite. L’homme a toujours voulu, tout au long de sa vie, combler ses souhaits, ses rêves, ses désirs… Le désir est l’essence de l’homme comme l’affirme Spinoza « L’effort conscient de soi pour persévérer dans son être est le désir, essence même de l’homme. » Le désir est donc inévitable et même indispensable à l’homme. On se pose la question s’il est possible de satisfaire tous nos désirs. Nos désirs peuvent-ils être comblés ? Dans une première partie nous nous intéresserons sur l’impossibilité d’assouvir nos désirs puis dans une seconde partie sur la possibilité de les accomplir. Le désir est un manque. Il est essentiel car il anime la vie. Mais si tous les désirs sont comblés, cela reviendrait à la disparition du désir même. Il n’y a alors plus d’existence. Cela contredirait Spinoza qui parle de désirs essentiels : l’essence de l’homme. Le désir est le moteur de notre existence. On serait des êtres passifs qui mangeraient boiraient, dormiraient… Les désirs amènent à des sentiments comme la souffrance d’après Schopenhauer, l’inquiétude d’après Leibniz, la passion, le sentiment de réussite. Si l’on satisfait nos manques cela nous amènerait à la disparition de certains sentiments. Par exemple lorsque nous