Dissertation : pensez-vous que le théâtre soit « le lieu de la plus grande liberté, de l’imagination la plus folle ? » eugène ionesco, notes et contre-notes.
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Le théâtre est un lieu de divertissement où les rires cohabitent avec les intrigues souvent très palpitantes. Depuis toujours la frontière entre la censure et l’approbation a été d’une subtilité à toute épreuve entre les auteurs et ceux qu’ils voulaient corriger, jouant sur les dates, les lieux et de multiples personnages à l’image du grand Molière qui a su corriger les mœurs de son époque et de la notre. Alors est-il véritablement possible d’affirmer, comme le fait Eugène Ionesco dans ses Notes et contre-notes que « le théâtre est le lieu de la plus grande liberté, de l’imagination la plus folle » ? Mais qu’elle est cette liberté et cette folle imagination et où doivent-elles s’arrêter ? Nous répondrons à ces questions en montrant que le théâtre est en effet un lieu de liberté où l’on peut intelligemment laisser libre cours à son imagination. Cependant, par la suite nous mettrons en valeur les aspects qui font que celui-ci n’est pas si « libre » qu’on pourrait le penser. Puis nous conclurons en explicitant l’ambiguïté qui règne entre liberté et contrainte au théâtre.
I. 1)
Il est tout à fait possible d’affirmer que le théâtre jouit d’une importante liberté et que chacun des auteurs qui se sont lancé dans l’écriture théâtrale ont pu laisser cours à leur imagination. On peut par ailleurs percevoir cette liberté à travers plusieurs « propriétés » du théâtre. D’abord, on peut dire que le théâtre bénéficie d’une liberté conséquente avec la possibilité qu’ont eu et qu’ont toujours les auteurs d’exprimer leurs opinions et de corriger les mœurs de leur époque. En effet, donner son avis et critiquer la société n’a pas été toujours aussi facile que maintenant et le théâtre fut dans le passé l’un des seuls procédés permettant de blâmer et de se faire entendre auprès de la société et de ses corrupteurs. Par exemple, à l’époque de Jean-baptiste Poquelin, plus connu sous le nom de Molière dont on ignore toujours l’origine), c’est-à-dire au XVIIe siècle, les comédies