Dissertation Persepolis
Dans le tome I de Persepolis, l’incompréhension de l’enfant quant aux évènements occasionnés par la révolution soulève les paradoxes de celle-ci. On peut constater que, dès le début du récit, puisque Marjane ne saisit pas la fonction symbolique, les interprétations de cette dernière quant aux causes des manifestations sont erronées. En effet, sur la première planche du premier chapitre, soit Le foulard, la jeune Iranienne explique que, suite à la Révolution islamique, porter du foulard devint obligatoire à l’école, puis ajoute : « Nous n’aimions pas beaucoup porter le foulard, surtout qu’on ne savait pas pourquoi. » Ces mots dénotent l’absurdité du port du foulard par les jeunes filles, puisqu’elles n’ont pas conscience de ce que cela évoque. Suite à cela, à la première case de la troisième planche du même chapitre, on voit des femmes voilées et non-voilées qui se crient les unes sur les autres, où Marjane narre : « Partout dans les rues il y avait des manifestations anti et pro-foulard. » Cette case, où les femmes crient à la liberté ou au foulard, est la plus grande de la planche afin de mettre de l’emphase sur le fait qu’on se concentre uniquement sur cet aspect de la révolution culturelle. Cette centration sur la symbolique du port du voile sème