Dissertation personnelle : « malheur à qui n’a plus rien à désirer ». note obtenue : 13
Introduction
On définit le désir comme étant avant tout une envie, très souvent associé à ce que l’on ne possède pas. Rousseau, en écrivant « Malheur à qui n’a plus rien à désirer » allie la question du désir à celle du bonheur. Il est donc présupposé que ces deux notions sont indissociables. Mais si le désir résulte d’un manque, le bonheur peut-il être lié à ce que l’on ne possède pas ? Nous argumenterons le point de vue de Rousseau, avant d’étudier la nuisance du désir. Enfin, nous nous demanderons si le bonheur et le désir peuvent être véritablement liés.
I- L’homme qui n’a plus rien à désirer est malheureux
Le désir est la source de toute motivation, de tout espoir. Chaque acte de l’homme est justifié par une motivation : c’est la raison même qui le pousse à agir telle qu’il le fait. Toute motivation provient d’un désir. Tant que ce désir reste inaccompli, il persiste chez l’homme l’espoir que celui le soit un jour. La recherche du bonheur définit souvent le sens de la vie. Il s’agit ici encore d’un désir : celui d’être heureux. Mais cette recherche ne traduit-elle pas l’espoir d’atteindre un jour ce bonheur ? N’est pas là le seul objectif de l’homme ? Dans le cas contraire, celui qui ne désire plus n’a plus de but, et ainsi plus de raison de se lutter pour obtenir ce qu’il convoite. L’homme qui n’a plus rien à désirer est conscient de son manque de motivation. Il en résulte le désespoir de l’individu, si ce n’est la dépression. L’absence de désir est donc inévitablement une source de malheur vécu et ressenti par l’individu concerné.
L’idée de bonheur et de plénitude de la vie sont souvent associés à l’assouvissement de tous nos désirs. Mais qui a comblé tous ses désir n’a alors plus rien à désirer. Il ne peut alors, d’après Rousseau, n’être que malheureux. Si on considère le désir comme l’envie de ce que l’on ne possède pas, alors le désir est un manque : l’objet même du désir, quel que soit sa