Le mot imagination vient du latin « imago » qui signifie image. Autrement dit, d’après l’étymologie du mot, l’imagination serait donc l’imitation des images. Elle est à la fois une capacité innée et en même temps un processus d’invention à travers l’esprit. En d’autres termes, elle produit des « images » qui peuvent soit « imiter » le réel, soit au contraire s’en détacher. Pour Blaise PASCAL, auteur philosophique du XVIIème siècle, l’imagination est « maîtresse d’erreur et de fausseté. Finalement, elle détourne donc la réalité. La pensée, quant à elle, vient également du latin « pensare » qui signifie juger. Au sens large, la pensée est une activité psychique consciente avec des processus par lesquels l’être humain élabore au contact de la réalité des concepts qu’il associe pour apprendre à créer et agir. Le « Cogito Ergo Sum » est une expression latine du philosophe René DESCARTES qui signifie « je pense, donc je suis » extrait du Discours de la méthode de 1637. Cette citation fait de la pensée une existence primaire, par rapport à l’imagination. PLATON, quant à lui, dans Le Sophiste définit la pensée comme un discours intérieur que l’âme tient en silence avec elle-même. On peut alors se poser la question suivante : L’imagination est-elle préjudiciable à la pensée ? Autrement dit, l’imagination peut-elle nuire à la pensée ? L’imagination peut-elle causer du tort à la pensée ? En d’autres termes, la pensée a-t-elle comme préjudice l’imagination ? Nous allons donc voir dans un premier temps que l’imagination est bénéfique à la pensée, puis, dans un deuxième temps que l’imagination est un processus qui nuit à la pensée et enfin dans troisième temps que l’imagination peut être source d’avantages mais aussi de désavantages pour la pensée.
Tout d’abord, on peut envisager que l’imagination n’est pas obligatoirement un préjudice à la pensée. En effet, lorsqu’un inventeur conçoit un objet, il va alors utiliser sa pensée et son imagination. L’inventeur imagine son