« Tu ne tueras point » Cette prescription fait partie d’un ensemble de règles de conduite tenues pour universellement et inconditionnellement valables appelé communément la morale. C’est le domaine du Bien et du Mal, contrairement à la logique qui est celui du Vrai et du Faux. La morale ne dit pas la vérité Cette morale, en énonçant des normes, des valeurs, des règles d’action, est dite normative et semble liée à la notion de devoir. En effet, le devoir est toujours une obligation et donc une puissance morale qui s’adresse à notre liberté. Cependant, il est important de noter que le temps passe et amène avec lui une diversité des cultures, des croyances, des valeurs. Mais alors peut-on s’accorder sur des vérités morales ? Existe-il malgré tout une morale universelle et intemporelle valable pour tous ? Nous verrons que la moralité est devenue une entreprise personnelle, subjective. Puis nous étudierons la conception objective de la morale. Enfin, nous nous pencherons sur la nécessité de cette morale universelle.
Le monde est fait de nombreuses sociétés pluralistes. Ces sociétés, dès leur fondement, ont établi des règles ayant pour but de juger l’action d’un homme par rapport à un système de valeurs qui leur est propre. C’est alors ces sociétés qui décident de ce qui est bien et de ce qui ne l’est pas. Ainsi la morale devient un fait social mais également une entreprise subjective. En effet, l’homme obéit à la société car elle lui apporte un bien-être matériel et intellectuel. Il se laisse alors juger par elle et devient en quelque sorte dépendant. En fonction du système dans lequel il vit, l’homme va se voir attribuer des devoirs et devra respecter des lois dites morales caractéristiques de sa société. La morale est alors relative puisqu’elle dépend de la société qui impose ses propres lois. Cette morale relative naît de l’opposition de la société face à l’application stricte des commandements moraux premiers (soit de la morale absolue). En effet si certains