Dissertation Philo
Chaque année, environ 600 femmes accouchent sous X en France. L'accueil de ces femmes a considérablement évolué depuis ces dernières années. Comment accouche-t-on sous X aujourd'hui ? Exemple en Gironde.
L'accouchement sous X vient de prendre du plomb dans l'aile. Le 26 janvier dernier, la cour d'appel d'Angers a confié la garde d'une petite fille née sous X à ses grands-parents biologiques. Graciane, présidente des « X en colère » espère beaucoup. «Une brèche s'est ouverte. Malgré les dernières lois qui l'assouplissent, il faut abroger la loi de 1941 qui met en place l'accouchement sous X».
Un nombre décroissant
Encore très répandu dans les années 70 (environ 10 000 par an), on n'en dénombre plus que 600 en France aujourd'hui. D'après Marie-Claude Rougier, cadre sage-femme à l'hôpital d'Arcachon, les convictions anti-avortement n'entrent plus en jeu. «La plupart du temps, les femmes se sont rendu compte de leur grossesse après les délais, ou n'ont pas eu les moyens de faire l'IVG.»
En Gironde, on compte encore entre 17 et 25 naissances sous X par an, soit une ou deux pour chacune des douze maternités du département. Les rares statistiques qui existent montrent que la majorité des mères ont entre 14 et 33 ans. «Certaines sont d'âge mûr, mariées, et ont déjà des enfants» explique le gynécologue Le Métayer, du pavillon de la mutualité à Bordeaux.
Mais comment gérer un tel événement alors qu'il est devenu exceptionnel ?
Les accueillir comme des mères normales
Depuis 2002, la loi l'encadre mieux. Elle stipule que «les frais d'hébergement et d'accouchement des femmes qui ont demandé (...) à ce que le secret de leur identité soit préservé, sont pris en charge par le service de l'aide sociale à l'enfance du département siège de l'établissement. (...) Elles bénéficient d'un accompagnement psychologique et social.»
Le vocabulaire a changé. On ne dit plus accoucher sous X, mais accoucher anonymement. Et abandonner son