Dissertation philosophique
La dissertation philosophique est un genre de discours dont la fonction exclusive est de résoudre un problème philosophique. Par « problème philosophique », il faut entendre, comme l’indique l’étymologie, une « question embarrassante », à savoir une question dont la réponse n’est jamais évidente et ne peut pas l’être, qui peut être aussi bien positive que négative, « où l’on admet l’affirmation ou la négation comme simplement possibles » (Kant).
Cette forme de discours implique néanmoins que le vrai seul soit recherché, et non le style ou les effets oratoires. Non qu’il faille mal écrire, mais la finalité de l’exercice est bien d’établir la démonstration, toujours ouverte et révisable (discutable), de sa propre démarche de réflexion. Autrement dit, la dissertation doit apporter une réponse à un problème, en argumentant et démontrant : toute autre stratégie de discours est déconseillée. Cela dit, on ne vous demande pas de prétendre enseigner la « vérité » à votre lecteur (votre professeur ou l’examinateur), mais de chercher à le convaincre, par des arguments rationnels, de la validité et de la consistance de votre analyse, le statut de la vérité étant déjà, en soi-même, un problème philosophique.
Il va de soi qu’une dissertation doit être écrite très précisément. Il faut bannir l’approximation, la confusion, dont les signes sont toujours les mêmes, et tiennent en certaines expressions récurrentes dans les copies : « forcément », « certains pensent que…/d’autres que… », « on peut se demander si… », « ça dépend…». Vous devez être rigoureux, et faire usage de termes judicieusement choisis (en devoir « à la maison », consultez un dictionnaire de langue française ou un lexique de philosophie).
Pour résumer, toute la dissertation ne consiste qu’en ceci :
- montrer que la question initiale (celle que l’on vous pose) contient un problème, à savoir la possibilité de deux réponses