Dissertation : pierre soulages
Justement, cette année 1952 est une année clair-obscur, un cycle pictural inauguré en 1949 et s'achevant en 1953. Le clair-obscur est un mode d’expression née du besoin de provoquer chez le spectateur la circulation du regard par la création d'une double structure liée dans une forme unique pour les noirs et fragmentée pour les clairs, imposant ainsi au regard travail de saisie des masses noires et du parcours des surfaces lumineuses. Plutôt que d'être traité normalement, le fond de la toile est au contraire l'occasion de faire jouer les différentes couleurs et valeurs de clair-obscur avec le sombre, au lieu de valoriser l'opposition noir/blanc
Ici, les lignes droites s’entrechoquent pour former une entité compacte et monumentale, tandis que le fond jaune doré fragmenté affiche de subtils dégradés. De ce violent contraste nait une profondeur et une sensation d’irradiation lumineuse L’alternance des plans crée ici le mouvement. Très vite, le signe va disparaître et le noir envahir la toile. Mais Soulages laisse toujours une porte ouverte à la lumière. Ce style de peinture, couvrant plus uniformément la toile à l’exception de quelques rectangles ou bords, va laisser place aux monochromes noirs brillant gravés de sillons. C’est la matière qui crée alors les effets de clair-obscur, mis en valeur par la lumière. De plus les contrastes au sein de l'ensemble permettent d'obtenir un effet de clignotement lumineux qui pourrait apparenter l'œuvre à un vitrail.
L’outre noir :
Il s’agit d’un noir qui va au-delà du noir, une lumière transmutée par le noir. Ensuite, c’est un noir qui cessant de l’être (être cette absence de lumière), devient « émetteur de cette lumière secrète ».L’Outre noir est aussi pour lui un champ mental autre que celui d’un simple noir.
« J’ai tenté d’analyser la pictique et ses rapports à l’espace et au temps. Ainsi, la lumière venant de la