Dissertation : que gagne-t-on en travaillant ?
Le « que » invite à un plan catalogue. C’est le piège à éviter ! Il s’agit d’interroger ce que peut apporter le travail, qui est spontanément associé à un gagne-pain et en même temps à une idée de contrainte (soumission au processus vital, nécessité de produire nos moyens de subsistance en transformant la nature), de pénibilité et de dépense d’énergie physique et psychique. C’est l’aspect labeur du travail que viennent compenser la production ou le salaire (seulement en partie selon Marx) qui ne sont pas en eux-mêmes des gains, dans le sens où ils comblent uniquement ce qui a été perdu au travail (son temps, sa force, parfois même son humanité et son âme). Mais peut-on réduire le travail à cela, le travailleur à l’ « animal laborans », comme le dit Hannah Arendt. Ne peut-il pas y avoir dans le travail une dimension d’œuvre par laquelle l’homme s’affirme comme homme et individu, et par là un véritable gain, par-delà ces compensations ? Mais la trouve-t-on dans tout travail ? Quel travail est gagnant ? Et Qu’entend-on par gain ? On dit que travailler « gagner sa vie », mais qu’est-ce qu’une vie gagnée ?
Plan 1) On dit que travailler c’est « gagner sa vie »… A. On doit en effet produire de quoi survivre, donc on gagne cela B. En tant qu’activité économique, le travail permet d’avoir sa place dans la société. C. Le travail est devenu une des valeurs centrales de nos sociétés.
Transition : mais le salaire n’est que ce que l’on reçoit en échange de l’effort fourni, c’est la contrepartie ; la transformation de la nature est un résultat non un gain. La satisfaction de nos besoins n’est que la condition de leur renaissance, soumission au processus vital. 2) Il n’y a rien à gagner dans le travail, c’est un simple moyen de survivre A. Le travail est un effort douloureux imposé par l’aiguillon de la nécessité historique (trop nombreux pour se contenter de puiser dans la nature ou rupture de