Dissertation, qui suis-je ?
Est-ce qu’une chose vivante en apparence peut devenir vivante en réalité ? Est-ce qu’un objet peut prendre vie ? Depuis l’émergence de la technologie robotique, la neurobiologie, l’intelligence artificielle, de plus en plus de machines sont modelées sur l’apparence et le comportement humain. Nous les percevons comme terriblement humaines car elles nous mettent face à la terreur que l’homme peut être réduit à de simples pièces de mécanique. La science a fait resurgir les théories Cartésienne de l’homme machine. Des bras robotisés aux caméras remplaçant les yeux ou les organes remplacés par des prothèses industrielles, l’homme s’adonnent à l’auto mécanisation pour dépasser les limites de son fonctionnement. Il est ainsi tenté de dépasser la théorie de l’évolution des espèces en en maîtrisant les lois, dans ce vieux rêve de l’humanité, celui de recréer la vie artificiellement. Lorsque Descartes a perdu sa fille à l’age de cinq ans, il a donné son nom Francine à un automate qui ressemblait à sa fille trop tôt disparue. Ce doute entre vie et non vie. Cette crise de l’identité de l’homme dans ses fondements les plus personnels. Si un être entièrement conçu artificiellement viendrait à prétendre être vivant, faut-il reconsidérer les critères définissant l’humanité ? Où se situe la frontière entre le corps et l’esprit ? Qu’est ce qu’être humain ? Finalement l’individu en tant qu’entité séparée et indépendante d’un tout plus vaste a-t-il une identité propre ? Pour répondre à ces questions, nous allons en première partie aborder comment la conscience du sujet lui permet de se saisir. Ensuite dans une seconde partie quelle est la validité de la connaissance et de la maîtrise que le sujet à de lui-même. Et enfin dans une troisième et dernière partie, la nécessaire part de l’Autre et l’éclatement de l’identité du sujet.
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Dans La théorie de l’identité sociale, Tajfel et Turner considèrent qu’un individu s’auto définit selon trois plan