Dissertation rabelais
Vous commenterez et éventuellement discuterez les propos suivants de Ch. Dantzig sur Rabelais : « Médecin, sceptique, railleur, Rabelais est contre les excès, sauf les siens. C’est un enfant très intelligent et insupportable : quand il a trouvé une bonne blague, il est si content qu’il la répète cent fois sans s’arrêter. […] Ses excès lui donnent parfois de la poésie. […] Rabelais n’en est pas moins un raisonnable. Exagération n’est pas déraison. » (Dictionnaire égoïste de la Littérature française, Plon, 2005, p.717-718)
Analyse du sujet.
Il faut donc traiter la question de l’excès chez Rabelais dans Gargantua.
PLAN
I/Rabelais est-il (un écrivain) excessif ? Oui, bien sûr, on le démontre à l’aide de divers arguments appuyés par des exemples précis tirés du roman. Ses excès sont-ils poétiques ?
II/ « Exagération n’est pas déraison » :
Même si Rabelais paraît excessif et désordonné, il suit toujours son idée, et veut démontrer quelque chose (de raisonnable, qui tient à la raison, qui est l’envers de la folie). Cette problématique nous rappelle le prologue dans lequel Rabelais disait s’adresser aux fous. Là même où il paraît démesuré, il est dans la mesure.
On explique donc à l’aide d’exemples précis que Rabelais utilise l’excès, l’outrance, et le désordre pour démontrer quelque chose.
Correction de la dissertation
Introduction :
On se souvient des quantités impressionnantes de tripes de godebillaux qu’ingurgite Gargamelle juste avant de donner naissance à Gargantua : Rabelais place donc l’excès aux origines mêmes de son personnage principal. Gargantua lui-même est donc né de l’excès.
Charles Dantzig dans l’article « Rabelais » de son Dictionnaire Egoïste de la Littérature française semble lui aussi s’en souvenir puisqu’il écrit : « Rabelais est contre les excès, sauf les siens ». Rabelais serait donc un spécialiste de l’excès, voire même un écrivain excessif. Selon Ch. Dantzig, non seulement ses excès lui confèrent parfois de la