Dissertation rené de chateaubriand
D'entrée de jeu, nous pouvons distinguer un désir marqué du protagoniste de fuir son mal de vivre. Cet état d'âme est facilement assimilable au désir du héros de se mouvoir autre part. Nous pouvons en effet relever un champ lexical dont les mots tels que « fugitives », « errant », « égarais », « voyageur », « migration » ou encore « marchais » traduisent l'idée de quête du déplacement. De plus, l'extrait « Je me figurais les bords éloignés, les climats lointains » (l. 16) est une synecdoque dont la forme, au sens plus large, fait directement référence à ce qui ce trouve au-delà de l'horizon, à l'ailleurs. Bref, le changement affectif semble être traduit par la fuite vers d'autres lieux. Le voyage est un thème récurrent chez les premiers romantiques. Il faut dire que l'exil aristocratique amena à lier intimement la notion de voyage avec celle de changement.
Dans un autre ordre d'idée, il parait évident que René songe à la mort comme exutoire de son mal. Dans un passage, l'euphémisme « Un secret instinct me tourmentait », (l. 17) décrit de façon atténuée cette impulsion inavouable du suicide qui traverse le jeune homme. Néanmoins, la personnification « une voix du ciel semblait me dire » (l. 18) ajoute une dimension d’interposition d’une entité divine face à son désir fatal. Cette implication