« Maintenant, je m’encrapule le plus possible. Pourquoi ? Je veux être poète, et je travaille à me rendre Voyant. » Arthur Rimbaud, Lettre à Georges Izambard, 13 mai 1971

« Rimbaud est comme une météore qui passe dans la littérature française », déclare Mallarmé. Arthur Rimbaud, poète très jeune du 18ème siècle, est un personnage qui traverse la littérature française entre ces 16 et 19 ans. Sa poésie est unique, authentique, elle est la création de tout ce qui existe.
Rimbaud se dit voyant, il est dans l’immatériel et la transcendance. Il ne supporte pas cette conséquence dans laquelle son corps est contraint. Il a un besoin constant de découverte, de voyage, d’élargir cette terre, d’aller au delà des limites ainsi que de voir plus loin que l’horizon. C’est son expérience poétique qui le lui permet. Selon Rimbaud, pour réaliser cette expérience poétique et se faire voyant il faut travailler en pratiquant le dérèglement de tous les sens afin d’atteindre un absolu (et de dépasser sa condition humaine.)On peut donc se demander en quoi se faire voyant est un travail et dans quelle mesure Rimbaud par son entreprise poétique, cherche à atteindre une conscience universelle, un infini ainsi que l’absolue?

Ce grand poète est conscient de son génie. Rimbaud a un don, c’est comme si c’était l’élu et comme si c’était le traducteur d’une voix supérieure à l’homme. Il possède une forte intuition que d’autres non pas, il se fait messager qui doit transmettre ses visions à travers ses poésies. Mais Rimbaud « veux être poète », il en a une volonté très forte. La poésie demande un certain travail ; celui de la voyance, c’est à dire que ce travail lui permet de se connaître en cultivant son âme, de voir au-delà de la catégorie humaine et de l’immanence ainsi que de percevoir les images cachées à travers les apparences. La voyance est un travail sérieux qui demande une méthode. En premier lieu, il faut s’encrapuler, pratiquer le dérèglement de tous les sens en exerçant