Dissertation: "saisir le monde réel fait partie de la définition même du roman", mais on peut "franchir la frontière du vraisemblable non pas pour s'évader du monde, mais pour mieux le saisir" milan kundera
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Pour Milan Kundera « saisir le monde réel fait partie de la définition même du roman », mais on peut « franchir la frontière du vraisemblable non pas pour s'évader du monde, mais pour mieux le saisir ». Vous commenterez ce propos en vous appuyant sur les textes du corpus et sur vos lectures personnelles.
Depuis sa création au XVIème siècle, les fonctions du romans ont sans cesse évolué selon les mouvements littéraires des différentes époques. Durant tout ce temps, et encore aujourd'hui, les Hommes se sont posé la question de ce que doit être un roman et de son utilité possible dans la société. Milan Kundera, écrivain français d'origine tchécoslovaque du XXème siècle, se penche sur la question dans L'art du roman et déclare: « saisir le monde réel fait partie de la définition même du roman », mais on peut « franchir la frontière du vraisemblable non pas pour s'évader du monde, mais pour mieux le saisir ». A travers cette dissertation, nous chercherons donc à savoir si un roman se doit d'être forcément réaliste pour faire voir ou comprendre le monde. Nous exposerons tout d'abord la vision des réalistes et naturalistes de la deuxième moitié du XIXème siècle, que nous opposerons à la vision des écrivains qui préfèrent idéaliser ou transformer le monde, puis nous finirons avec notre point de vue sur la question.
Durant la deuxième moitié du XIXème siècle naissent deux nouveaux genres littéraires: le réalisme et le naturalisme. Le désir d'appréhender le réel est omniprésent: toutes les catégories sociales entrent en littérature, l'outil de description est minutieusement utilisé, on veut représenter chaque détail du lieu, de la personnne, de l'objet, de la société qu'on décrit d'une façon objective. L'important nombre de descriptions et de précisions produisent l'effet du réel et permettent d'apporter du crédit à l'histoire. Emile Zola, chef de file de ce mouvement littéraire se considérait même comme un « peintre » de la société de son