Vous êtes couché dans votre lit, enveloppé dans une grosse couette qui vous tiendra bien chaud toute la nuit. Vos yeux se ferment doucement et vous avez l’air paisible. Soudain, vous repensez à la vieille dame vivant à côté de chez vous, elle est toxicomane et suicidaire. Vous vous sentez mal ainsi vautrée dans votre petite vie confortable et sans soucis. Vous finissez par vous lever et vous ne saurez pas fermer l’œil de la nuit en pensant à la vie malheureuse que doit subir cette pauvre femme. Le jour suivant, vous vous surprenez à chantonner dans votre voiture direction le boulot quand, aux informations du jour, vous entendez que la guerre se trouve partout sur Terre. Cette question touche tout le monde : « Peut-on vivre heureux quand d’autres ne le sont pas ? » En premier lieu, je vais répondre oui, nous avons le droit d’être heureux. En second lieu, je répondrais que nous ne pouvons pas réellement vérifier si l’on est plus heureux que les autres. Oui, je pense que l’on peut vivre heureux tandis que d’autres ne le sont pas. Après tout, si l’on devait toujours penser aux malheureux dans le monde, on ne s’en sortirait plus. Plus personne ne vivrait correctement, nous aurions tous des états d’âmes en mangeant du chocolat en se vautrant dans le canapé devant un programme télé. En effet, si l’on pense aux enfants africains qui n’ont pas assez d’eau pour survivre, est-ce que l’on devrait se rendre malheureux nous-mêmes en nous privant du robinet ? Et le SDF qui se trouve à la rue, devrait-on tous vivre dans des tentes au fond du jardin ? Certainement pas. Nous pensons même qu’il est mieux de se servir de ces exemples pour être conscient de la chance que nous avons à vivre aisément. Et, peut-être qu’en pensant à ces non-chanceux, nous pourrions mettre de côté un instant nos petits soucis de la vie quotidienne. Pour conclure, oui il y a plus malheureux que nous mais cela n’empêche pas que nous pouvons être heureux. Cependant, peut-on savoir si les autres sont