La corruption est le mal du siècle. Elle représente plus de mille milliards de dollars dans le monde chaque année, et ne cesse d’augmenter au Maroc. Ce fléau a pour conséquence de considérablement ralentir le développement du Maroc.
Les répercussions de la corruption sont profondes et se font ressentir dans les milieux économiques et politiques d’un pays. Dans le milieu politique, la corruption entraîne la perversion du processus électoral, la consolidation du pouvoir politique par une minorité, la modification du développement politique avec la limitation de la concurrence politique. Elle entraîne aussi le ternissement de la réputation des politiciens et l’encouragement des mauvaises personnes à faire de la politique pour les mauvaises raisons. Cela s’accompagne par l’affaiblissement de la confiance du public envers les institutions politiques. En période électorale au Maroc, la corruption politique augmenterait d’environ 40%, ce qui diminue considérablement l’importance des opinions politiques du peuple. Dans le milieu économique, la corruption a pour conséquence principale de considérablement ralentir le développement du pays. En effet, la corruption entraîne la baisse des investissements étrangers à cause de la hausse directe des coûts de production. Elle entraîne aussi la diminution des efficiences économiques, c'est-à-dire de la performance des entreprises, car les entrepreneurs s’intéressent moins au rendement de l’entreprise et donc aux gains que celle-ci va leur rapporter, tant leur attention est détournée des marchés et se porte vers les niveaux de pots-de-vin, etc. Au Maroc, la corruption représenterait environ 16 milliards de dirhams par an, donc 16 milliards de dirhams de pertes pour le pays. Plus d’un quart des entrepreneurs marocains avouent avoir déjà été corrompus. Investir au Maroc peut coûter jusqu’à 20% de plus que dans un pays qui n’est pas corrompu. Tous ces exemples montrent à quel point la corruption ralentit le