L'acceptation des évènements les plus pénibles dans la vie de l'homme passe toujours par la vision qu'il en a, en relativisant les situations difficiles, ces dernières paraissent plus tolérables car on les accepte avec plus de philosophie mais ce détachement reste relatif, dans quelle mesure peut-on gérer cette philosophie du détachement pour évaluer les choses sur un mode plus plaisant et humoristique? L'homme a t'-il le potentiel, la puissance et la force morales de prendre du recul face aux tragédies des mortels, maladie, mort etc? Si l'on se tourne vers La Fontaine, il semblerait que son souci premier de toujours plaire soit une manière de nous inculquer de toujours rire des choses des plus graves ou sinon d'en sourire en appréhendant les évènements au second degré et en faisant valoir l'humour. On le voit ainsi traiter les thèmes les plus sérieux comme la mort, le pouvoir, le malheur sur le mode plaisant, il plait et il enseigne dans tous ses apologues car la morale nue apporte de l'ennui. Nous pourrions citer en outre Molière qui dans toutes ses comédies s'est appliqué à mettre en avant les plus grandes interrogations de l'homme et de l'humanité en apportant distraction et humour à ses intrigues théâtrales. Nous pouvons ainsi affirmer que l'humour est un art de la séduction dans tous les genres littéraires ainsi qu'en témoigne l'histoire de la littérature, art agréable qui permet aux lecteurs d'apprendre à évaluer ses propres inquiétudes et angoisses. La littérature est ainsi un miroir de vie mais la philosophie du rire et de l'humour n'empêche pas pour autant d'affronter les fatalités comme la mort, l'amour, la maladie