Dissertation sur les essais de michel de montaigne
« Les essais de Michel de Montaigne sont fait sur divers sujets sans ordres ni laisons et le corps de leur discours a encore un plus grand mélange…l’auteur y entremêle des pensées rares et hardies qui sont toutes de lui, lesquelles ne tendent qu’à faire connaître à l’homme sa faiblesse et sa vanité, et à le porter à la recherche de la vertu et de la félicité par des voies légitimes ». En quoi ce jugement de Charles Saurel vous paraît il pertinent au vue de votre lecture du Livre I de Michel de Montaigne ?
Les Essais sont l’œuvre majeure de Michel de Montaigne (1533-1592), lesquels traitent d’une infinité de de sujets, dont le seul lien apparent entre eux sont le thème pincipal et récurrent qu’exploite l’auteur : l’homme. Montaigne y mêle des réflexions sur sa propre vie, le tout formant « un pêle-même où se confondent comme à plaisir les choses importantes et futiles, les côtés vite surannés et l’éternel ». Nous verrons tout d’abord en quoi la démarche de Montaigne n’a rien de littéraire, et ne s’affirme pas en tant qu’œuvre artistique, permettant à leur auteur de prendre de grandes libertés avec les formes de ses Essais, créant ainsi un genre inédit, parfait support d’une pensée toujours en mouvement. Puis nous nous attarderons sur la vision totalement neuve que Montaigne pose sur le monde, qui passe en premier lieu par la façon qu’à l’auteur de superposer le « je » au « nous » de toute l’humanité, mais aussi d’aborder un grand nombre de sujets sans liaisons entre eux, tout ceci dans un but démagogique qui s’affranchi des modèles préexistants. Enfin nous terminerons en proposant de faire de Montaigne un penseur tout entier au service de l’humanité, qui l’envisage tour à tour dans ce qu’elle a de plus grand et de plus vil, et chez qui l’individualité devient un moyen d’envisager l’universalité, s’imposant pour son lecteur à la fois comme un guide et comme un humaniste.
I) Une démarche qui ne se veut pas littéraire