Dissertation sur les mines du laurion
Xénophon ( 426 av. J-C, 355 av. J-C ), philosophe, historien et maitre de guerre grec, est né en Attique pendant les premières années de la guerre du Péloponnèse. Elève de Socrate, plusieurs fois exilé pour ses idées politiques, il n'en demeure pas moins attaché à l'essor de sa patrie. Ainsi, il écrit vers 355 Les Revenus, un livre de réformes économiques préconisées pour la cité d'Athènes. Cet extrait traite plus particulièrement de l'exploitation des mines du Laurion : Xénophon y démontre l'avantage qu'aurait la cité a extraire elle même le minerai plutôt que de laisser les particuliers le faire " à ses dépens".Ces mines d'argent sont situées dans la pointe méridionale de l'Attique, à une cinquantaine de kilomètre au sud d'Athènes. On ignore encore la date précise à laquelle elles furent découvertes, les grecs l'ignorant eux mêmes " personne n'essaye de dire depuis quelle époque elles sont ouvertes" mais à l'époque classique, les athéniens déployèrent une énergie et une inventivité spectaculaires pour en tirer le maximum de minerai, en y affectant notamment de très nombreux esclaves. Cela contribua très nettement à la fortune de la cité et fut sans doute décisif dans l'établissement, à l'échelle du monde égéen, de la thalassocratie athénienne. On peut donc se demander quel est le véritable enjeu de l'exploitation des mines du Laurion. Ainsi, nous étudierons la nécessité d'extraire ce minerai, puis nous observerons à qui profite cette source de richesse.
L'exploitation des mines, plus systématique à partir de la fin du IVème siècle av. J-C devint une source d'importants revenus pour les athéniens "d'immenses richesses". Ces mines dont le "minerai ne manquera jamais" apparaissent donc comme une source monétaire plus qu'essentielle pour permettre la domination d'Athènes sur le monde grec. Ainsi, en temps de paix et de prospérité, les hommes pouvaient acheter ce dont ils avaient envie ou besoin "