Dissertation sur l'art corporel
Présenté à Monsieur Dario De Facendis SOC 1021-40 Art, culture et société
Par Jaimie Dubé Audy
Université du Québec à Montréal 12 mai 2003
TABLE DES MATIÈRES I. Introduction II. La société et le corps
II.1. Corps et communication
p.3 p.5
p.5
II.2. Le corps et les sociétés II.2.A. Société transcendantale II.2.B. Société immanente II.2.C. Immanence et art corporel
p.6 p.7 p.8 p.9
III. Le corps et la culture moderne
III.1. La « Mort de Dieu » et la culture scientifique III.2. Révolutions technologiques
p.10
p.10 p.12
IV. L’art et le corps
IV.1. Les premiers pas : Fakir Musafar et les « modern primitives » IV.2. Naissance de l’art corporel IV.2.A. Matthew Barney IV.3. L’art corporel IV.3.A. Orlan IV.3.B. Stelarc IV.4. L’art corporel et l’avenir de l’homme
p.14
p.15 p.16 p.17 p.18 p.18 p.18 p.19
V. Conclusion VI. Bibliographie I. Introduction
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Il n’y a pas si longtemps encore, la culture des occidentaux, dont leurs arts, était fondée sur des canons ancestraux posés comme des idéaux auxquels il fallait s’en tenir. L’homme occidental d’alors était généralement perçu comme le fruit d’une nature « divine » vers laquelle son esprit devait converger en abdiquant toute identité face à sa magnificience. Comme il lui était donc refusé de créer, au sens où Dieu créa la vie, il devait se résigner à une inspiration primordiale. Ce moment de l’histoire serait aujourd’hui en grande partie révolu. À notre sens, et un peu comme l’entendaient quelques-uns des « premiers » sociologues (Saint-Simon, Comte et Durkheim), la modernité aurait été la deuxième révolution majeure de l’histoire de l’humanité, après la naissance de la civilisation autour du principe religieux. La modernité, mode culturel intermédiaire, séparant une histoire passéiste de l’homme de l’histoire de l’homme à venir, à réinventer, a naturellement engendré une nouvelle dimension artistique. L’art moderne a créé une