"Un roman se réduit-il à ses personnages ?"

Oui les personnages sont des éléments constitutifs essentiels du récit au point qu'on a pu les appeler des héros et qu'il est difficile de trouver un véritable roman sans héros.Possibilité d'identification ou de rejet primordiale.Cependant le roman ne se réduit pas à ses personnages : importance du décor, du contexte, des aventures, des considérations extra-romanesques...
I/ est nécessaire de porter un jugement sur le personnage pour apprécier le texte: -de nombreux textes littéraires reposent sur les péripéties du personnage. Si on ne porte pas de jugement sur le protagoniste, on n'est pas non plus touché par les drames qu'il peut lui arriver et donc par l'histoire. Pour l'exemple j'ai parlé de Zadig et des injustices qu'il a vécut, cependant je ne sais pas si un conte philosophique à sa place dans une dissertation du roman?J'ai également parlé du docteur Rieux de La Peste, en disant que si on était pas sensible à ce qu'il vit, on ne peut pas être sensible au drame que vit la ville d'Oran, et donc de l'histoire.II/Il n'est pas nécessaire de porter un jugement sur le personnage pour apprécier le texte:-Le texte ne repose pas que sur les personnages, et le style joue également. L'exemple que j'ai choisit est le personnage de Grenouille dans Le Parfum, qui est un personnage détestable!-J'ai aussi dit que pour porter un jugement (juger, aimer, haïr) sur un personnage, il faut d'abord l'analyser, et que justement certain récit se base sur le fait que le personnage, à cause de son caractère et de sa part de mystère/ complexité, est difficilement analysable.Et si on ne peut pas l'analyser on ne peut pas le juger. J'ai ici parlé de Langlois dans Un Roi sans divertissement.-Le contexte historique (société, guerres) où le roman est écrit influe sur le récit. En jugeant, en aimant, en haïssant le personnage on prend en quelque sorte parti. Mais le lecteur juge le contexte, donc ne doit pas prendre partie et doit rester neutre.