Dissertation sur les fleurs du mal
Le recueil sera réédité en trois versions successives de 1861 à 1868 mais ne paraîtra dans son entièreté qu’en mai 1849. L’intitulé de l’ouvrage repose sur une opposition entre le mot « fleur » et « mal » et nous pouvons penser que déjà, l’auteur joue sur cette opposition pour nous faire comprendre qu’il tente d’extraire la beauté du mal à travers ses poèmes et sa propre vision des choses. Nous pouvons donc déjà, en n’ayant lu simplement que le titre, nous demander en quoi pourrions-nous considérer que dans ce recueil, Baudelaire fait œuvre d’alchimiste …afficher plus de contenu…
Il transforme, parmi tant d’autres transformations, l’ordinaire en extraordinaire au sens premier du terme comme par exemple dans le poème « Le Cadre » situé dans la section « Spleen et Idéal » dans lequel le poète magnifie un cadre ordinaire en le comparant à des bijoux «[…] ainsi bijoux, meubles, métaux, dorures […] » (vers 5) et en ajoutant que cette bordure vient encore plus mettre en valeur l’œuvre qu’elle protège ou encore dans le poème « Les Chats » également situé dans la section « Spleen et Idéal » dans lequel Baudelaire octroi une dimension divine au félin ordinaire en l’apostrophant de «sphinx » et en accentuant un aspect allégorique en parlant de leurs « prunelles mystiques » étoilées de « parcelles d’or » et d’un « sable fin » (vers 12 à 14). Il transforme également le laid en beau en bouleversant les