Dissertation
A première vu, ce sujet ne pourrait être qu'une simple dénonciation de pratiques carcérales et militaires aux techniques inhumaines. Ca l'est, en partie. Mais c'est bien plus que cela. Déjà parce que le militaire qui présente la machine est un nostalgique. Selon lui, la technique n'est plus ce qu'elle était, on ne la respecte plus et on veut finir par la supprimer. Une honte, pour lui, qui vit encore dans le souvenir de son précédent commandant, instigateur de cette machine. Le militaire va donc tenter de convaincre le voyageur de faire la publicité de la machine autour de lui. Il va lui faire une description très technique du fonctionnement de la machine, véritable joyau de la technologie.
Mais une technologie qui appairait au lecteur comme inhumaine. Tout est inhumain. Le militaire est quasi-mécanique. Sa seule trace d'humanité est justement la volonté de préserver sa méthode d'exécution. Méthode qui impose la destruction de la chair par la machine via l'écriture de la sentence sur la peau du condamné. Sentence par ailleurs non délivrée par un tribunal. Elle est automatique.
Le voyageur représente un peu le lecteur : il voit l'abomination de cette machine et de ces moyens, il s'en offense... Mais ne fait rien. Il dit lui-même qu'il ne fera ni la publicité ni la condamnation de ces méthodes, et qu'il n'a pas tant d'influence que ça... Une manière de ne pas s'engager, et de se contenter d'une opposition polie, en paroles. Bref la