Dissertation
Sujet : s’interrogeant sur les bénéfices que peut procurer l’œuvre d’art, François Mauriac écrit dans la postface de Galigaï : « confessons que l’œuvre d’art déforme bien plus qu’elle nous renseigne (…) les vivants ne ressemblent jamais à nos personnages inventés. Le peuple des romans et au théâtre constitue une race à part qui ne nous renseigne en rien sur nous même, ou qui, du moins, ne nous renseigne pas utilement ».
Votre pratique littéraire permet-elle de discuter cette affirmation ? L’une des questions les plus débattues dans le domaine de l’art plus particulièrement celui de la littérature est de savoir s’il est possible de reproduire exactement la réalité. A cette interrogation François Mauriac répond par la négative : « confession que l’œuvre déforme bien plus qu’elle nous renseigne » dit-il.
Comment l’œuvre littéraire d déforme t-elle la réalité ?
N’y a-t-il pas une part de vérité dans la création de l’œuvre littéraire ?
Nombreux sont ceux qui pensent que les écrivains déforment la réalité qu’ils étaient censés nous décrire. Les raisons de cette infidélité sont diverses. D’abord il y a la recherche de la beauté qui conduit les auteurs à trahir la réalité. Cette vision a été théorisée par les parnassiens. C’est la fameuse théorie de « l’art pour l’art » selon laquelle une œuvre ne doit pas être engagée. En effet on demande à l’œuvre d’art d’autres qualités qui sont essentiellement esthétiques. C’est ainsi que Gustave Flaubert soutenait que « le but de l’art c’est le beau avant tout ». De ce fait les créateurs prennent forcément part de la réalité dans des fins strictes de la production du beau. En outre, pour éviter la censure, l’écrivain est tenté souvent de dénaturer les faits réels. Cette résolution augmente du même coup une grande de fiction et d’imagination dans l’œuvre. Dès lors l’écrivain ne semble pas chercher à transformer le monde mais à donner au lecteur un moyen de s’évader. Ainsi Julien Green disait « le livre