Dissertation
(Jean-Jacques Rousseau, Julie ou la nouvelle Héloïse, partie 6, lettre VIII)
Objet du texte : Le rapport entre le désir et le bonheur
Question : Comment atteindre le bonheur ? Comment le désir conduit-il au bonheur ?
Réponse de l’auteur : Le bonheur est dans le désir. On éprouve par l’imagination et par l’anticipation une forme de bonheur qui est la seule possible et qui se fonde sur l’illusion qu’on sera réellement heureux lorsque l’on atteint ce que l’on désire. Le bonheur comme résultat de la satisfaction des désirs est une illusion qui est cependant condition du seul bonheur réel, le bonheur imaginaire par anticipation.
Autre réponse possible : La réponse ordinaire montrerait le bonheur comme état de plénitude résultant de la satisfaction de tous ses désirs. Quand on est heureux c’est qu’on a tous ce que l’on désirait, c’est que plus rien ne nous manque et qu’on a donc plus rien à désirer. Le bonheur risque bien d’être inaccessible car on ne peut pas assouvir tous ses désirs.
3eme réponse possible : c’est la réponse des stoïciens. On est heureux quand on parvient a dompter ses désirs, c'est-à-dire que le bonheur résulte d’une absolus maitrise de soi, d’un renoncement au désir qui permet d’atteindre l’ataraxie (la paix intérieure), le bonheur consiste dans l’absence de trouble de l’âme, c'est-à-dire être capable d’être indifférent a tous ce qui nous fait mal.
Introduction :
Tout homme désire être heureux et s’imagine trouver le bonheur dans la satisfaction de tous ses désirs. Rousseau semble cependant s’opposer à une telle conception du bonheur, car à ses yeux un tel bonheur n’existe pas. IL semble au contraire affirmer que c’est le désir lui-même qui rend heureux. Ainsi paradoxalement le vrai bonheur serait dans le bonheur qu’on prend par anticipation à s’imaginer atteindre ce que l’on obtiendra peut être pas.
(Problématique :) Dés lors comment atteindre le bonheur ? Faut-il chercher à satisfaire ces désirs ? Ou au