Dissertation
Introduction :
Disparition des familles nombreuses, recul de la fécondité, augmentation du nombre de divorce... sont autant d'arguments qui font penser que, depuis le début des années 70, la famille en France se disloque, est en crise. La définition de la famille dans le cadre des politiques sociales s’appuie sur la présence d’au moins un enfant en dehors des différentes formes de conjugalité et de parentalité qui ont évolué depuis 30 ans. En effet, autrefois, surtout à la campagne, plusieurs générations vivaient dans le même habitat : les époux et leurs enfants, leurs parents et souvent leurs grands-parents. La première moitié du XXème siècle a été marquée par la disparition de la famille élargie. La famille est désormais réduite aux époux et à leurs enfants. C’est le modèle familial le plus important, celui que l’on appelle « le modèle traditionnel de la famille » La période 1965-1975 apparaît comme une grande cassure dans la formation familiale, avec l’évolution des idées sur le mariage, la sexualité, les rapports parents-enfants. Face à ces changements de valeurs mais aussi aux transformations économiques et démographiques, la loi et les politiques sociales se sont adaptées : droit à la contraception, à l’avortement, reconnaissance de l’autorité parentale et non plus paternelle. Si l'évolution d'un certain nombre d'indicateurs sociodémographiques (la fécondité, divorce... ) permet en effet de penser qu'il y a fragilisation voire dissolution du modèle familial traditionnel, ne doit-on pas considérer que ces mutations témoignent plutôt de l'émergence d'un nouveau modèle familial et non d'un déclin irréversible de la structure familiale ? Il conviendra donc d’examiner la transformation du modèle familial traditionnel (I) puis, l'émergence d'un nouveau modèle (II)
I- La transformation du modèle familial traditionnel permet de parler de déclin de la famille A- L’évolution sociodémographique de la