Dissertation
Introduction
Le XVIIè siècle est le siècle qui voit se développer le classicisme, courant littéraire, nommé à posteriori, qui se développe en France. Il se définit par un ensemble de valeurs et de principes qui dessinent un idéal s’incarnant dans l’ « honnête homme » et il développe une esthétique fondée sur une recherche de la perfection. L’un de ses représentants, Jean de La Fontaine (1621-1695), est célèbre pour ses recueils de Fables (1668 et 1678), principale œuvre poétique de cette période et l’un des plus grand chefs-d’œuvre de la littérature française. Les écrivains classiques puisent leur inspiration dans l’Antiquité et obéissent à deux règles d’or : « Plaire et instruire ». La Fontaine affirme dans la Préface de son premier recueil au sujet de la fonction de la fable : « Il faut plaire pour instruire ».
Dès lors plusieurs questions se posent : Faut-il plaire pour instruire ? Cette fonction de la littérature peut-elle concernée d’autres écrits de périodes historiques différentes ? Dans quelles mesures pourrait-elle s’appliquer aux écrits des philosophes des Lumières ?
C’est ce que nous allons voir en nous intéressant d’abord à la signification de cette maxime au XVIIè s ; puis nous nous verrons dans quelles mesures « faut-il plaire pour instruire » au XVIIIè s et enfin nous envisagerons les limites de cette affirmation.
Développement
I. Que signifie « Il faut plaire pour instruire » au XVIIè siècle ?
1) Origines
« Plaire et Instruire » sont un précepte énoncé par le poète latin Horace dans Art poétique pour définir la fonction de la poésie = littérature dans l’Antiquité : « Il obtient tous les suffrages celui qui unit l’utile à l’agréable, et plaît et instruit en même temps. » Pour les auteurs classiques, le but essentiel de l’art est de « plaire et d’instruire » dans le sens où l’art doit