Dissertation
Barbarie : Cruauté, inhumanité, brutalité, absence de civilisation, sadisme, sauvagerie, manque de culture, grossièreté
Pour les Grecs, les barbares, sans nécessairement de connotation péjorative, étaient les peuples étrangers à l'Empire. Le terme barbarie a ensuite longtemps désigné une contrée étrangère mal définie (peuples étrangers dont on ne comprend pas les coutumes)Pas de son usage : différent de nous La littérature peut aider à prendre conscience de la relativité de ces usages et à mieux comprendre les mœurs qui nous paraissent étrangères ?
Prendre conscience : ouvrir les yeux sur la réalité/réaliser
Relativité de ces usages : Caractère de ce qui est relatif
Mœurs : Habitudes sociales, coutume, habitude, pratique, usage
MONTAIGNE – moraliste de la Renaissance/philosophe indépendant
(1533 - 1592)
« A-t-on le droit de qualifier de sauvages ou de barbares les indigènes du Nouveau Monde ? ». Cette question peut évidemment trouver une portée plus générale, et amener à se poser le problème de la normalité. Il faut tout d'abord prendre conscience de l'événement que constitue, pour l'histoire des mentalités, la découverte de terres lointaines et habitées. La civilisation européenne découvre qu'il existe des êtres humains dont le mode de vie et les valeurs sont totalement différents, et qui paraissent même étrangers à toute idée de « civilisation », au point que c'est le qualificatif de « sauvages » qui est souvent choisi pour les désigner. Sont-ils des hommes à part entière, ce qui remettrait en question le caractère de normalité de la civilisation européenne, ou bien ont-ils à accéder à la véritable humanitéen sortant de leur « barbarie », ce qui justifie la colonisation ?
« Il n'y a rien de barbare et de sauvage en cette nation, à ce qu'on m'en a rapporté ». Tel est le jugement que porte Montaigne sur les indigènes des Antilles on de l'Amérique.