dissertation
Introduction
La justice étymologiquement renvoie à la notion du droit, puisque Jus en latin signifie le droit. Il semble donc que le critère essentiel pour juger du juste et de l’injuste ce soit les règles du droit, et par conséquent les lois. Etre juste consiste à respecter les lois, et c’est ainsi qu’on considère habituellement les choses. Cependant cela suffit-il ? Est-ce seulement par l’obéissance aux lois établies qu’on appelle aussi lois positives, qu’on peut définir une attitude, un comportement juste ? Ce qui pose problème, c’est qu’alors il faudrait considérer comme justes tous ceux qui savent respecter le cadre de la légalité tout en parvenant à tirer profit des failles des lois au détriment des autres ; ou encore qu’on ne pourrait pas déclarer injustes ceux qui, en obéissant à des lois, ont commis les crimes que ces lois autorisaient. Suffit-il donc d’obéir aux lois établies pour être juste ou bien existe-t-il d’autres critères que la loi en vigueur à respecter ? Existe-t-il d’autres lois, d’autres droits à observer ?
Lesquels ? Plus que d’obéissance, la justice n’est-elle pas aussi affaire de discernement et d’équité ?
Telles sont les questions que la réflexion sur le sujet nous invitent à traiter.
I - Hypothèse selon laquelle l’obéissance aux lois suffit
1) L’obéissance aux lois peut apparaitre d’abord comme une vertu. Sans elle, il n’y aucun ordre, aucune stabilité possible dans une société. Cette valeur fondamentale a été incarnée par Socrate modèle de l’homme juste qui refusa de s’évader de sa prison alors même que la condamnation légale qui le frappait était injuste. L’homme juste selon Socrate, c’est celui qui préfère subir l’injustice plutôt que de la commettre, or ce serait une injustice que de désobéir aux lois d’Athènes auxquelles doit tout, ainsi qu’il l’explique dans le dialogue Criton.
Référence : Criton de Platon (à lire pendant l’année)
L’obéissance est donc