Le spectateur qui assiste à la représentation est témoin de la mise en scène. Il joue un rôle actif au théâtre et participe au jeu des acteurs. C’est entre autre pour cette raison qu’il est préférable d’assister à la représentation d’une pièce de théâtre plutôt que de lire la pièce elle-même. En effet, le théâtre est d’abord un lieu de convivialité. Nous y allons en famille ou bien entre amis. Quelques minutes consacrées aux entractes donnent l’opportunité de converser avec ses voisins et de faire leur connaissance. C’est donc un moyen de procurer le plaisir du spectateur. La mise en scène d’une scène de théâtre fait de plus constamment appel à son public, à qui elle demande une participation active. C’est pourquoi Mnouchkine, lors de la représentation de 1789 dans les années 1970, propose de mettre l’ensemble de ses spectateurs au milieux de la scène. Les comédiens sont alors répartie autour du public, dont l’importance est accru. Les spectateurs deviennent dès lors des acteurs à part entière de la représentation. Lors de la mise en scène de Phèdre en 2003, Chéreau répartie ses spectateurs sur deux gradins qu’il décident de mettre face à face de façon à former un couloir. C’est dans cet espace séparant les deux gradins que les acteurs interpréteront leur rôle. L’intérêt porté à cette disposition des spectateurs leur permet de s’observer mutuellement, un spectateur du premier gradin ayant face à lui un autre spectateur du second gradin. Cette attention particulière portée envers le public lui permet d’apprécier la représentation dans une dimension plus profonde. Assister à une représentation se présente aussi comme un évènement mémorable du fait du caractère spectaculaire, parfois merveilleux, qu’il recouvre sur la scène. L’avantage de la mise en scène par rapport au texte théâtral est lié à sa dimension spectaculaire, magique, voir merveilleuse. Elle permet l’évasion et devient propice au rêve, mais peut susciter l’angoisse, l’horreur, annoncer des