Dissertation française

« L’humanité s’installe dans la monoculture ; elle s’apprête à produire la civilisation de masse, comme la betterave »

Claude Lévi-Strauss, Tristes tropiques, 1955.

À la moitié du XXe siècle, l’Europe, plongée en pleine période « des 30 glorieuses », connaît une forte croissance économique. Quand l’Allemagne connaît la « Wirtschaftswunder », concrètement le miracle économique et que la croissance industrielle permet de fortes exportations chez de nombreux pays européens, le monde entier se retrouve en période de crise politique. En effet, en cette période de guerre froide, hantée par la menace d’une troisième guerre mondiale, oú les souvenirs d’Auschwitz et d’Hiroshima sont encore vifs et oú les avancées des sciences et du machinisme suscitent les plus grandes inquiétudes, C. Lévi-Strauss en prenant la civilisation occidentale pour cible et en la comparant sans indulgence aux cultures les plus « primitive » du globe, refuse l’hégémonie de l’homme blanc. Ainsi, il affirme énonce dans son livre Tristes Tropiques, que « l’humanité s’installe dans la monoculture ; elle s’apprête à produire la civilisation de masse, comme la betterave ». Il ne s’agit pas d’un message politique, mais d’une reflexion personnelle sur les enjeux de la mondialisation. L’auteur avertit ses contemporains des saccages qu’une civilisation mécanique produit sur le milieu naturel et les différentes sociétés primitives qu’elle rencontre. Il affirme que le progrès n’a plus aucun sens lorsque celui-ci détruit l’environnement et les différentes cultures rencontrées. Nous nous questionnerons sur les conséquences de tels ravages et nous constaterons que ce sens du progrès, indissociable du contexte de l’homme occidental moderne, est nocif pour les sociétés primitives et la nature.

Depuis toujours l’homme blanc ne se soucie que de son confort. Il vit et agit que pour combler ses besoins individuels. Ce comportement, typique de nos sociétés industrialisées, amène